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20 novembre : Journée mondiale des droits de l’enfant, un appel à protéger l’avenir

Face à un monde instable, cette Journée mondiale de l’enfance réaffirme l’urgence de protéger, d’écouter et de responsabiliser les générations futures.
Des enfants/ Freepik
Des enfants/ Freepik

Chaque année, le 20 novembre, le monde célèbre la Journée mondiale de l’enfance, en commémoration de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) en 1989. Cette journée n’est pas qu’un simple rituel international : elle rappelle à chaque société son devoir éthique et juridique envers les enfants.

En 2025, alors que les crises humanitaires, les conflits armés et l’urgence climatique bouleversent les équilibres mondiaux, la thématique centrale « Mon jour, mes droits ! » met l’accent sur deux impératifs : protéger les enfants face aux urgences et écouter leur voix dans la construction de l’avenir. Le message est clair : les enfants ne doivent plus être perçus comme de simples victimes, mais comme des acteurs essentiels d’un futur plus juste.

1. La CIDE, le socle universel des droits de l’enfant

Ratifiée par 196 États, la Convention relative aux droits de l’enfant est l’instrument de protection le plus universel au monde. Elle consacre l’enfant comme titulaire de droits, et non comme bénéficiaire passif. Ses quatre principes fondamentaux demeurent plus que jamais d’actualité :

  • Non-discrimination : tous les enfants ont les mêmes droits.

  • Intérêt supérieur de l’enfant : priorité absolue dans chaque décision publique ou familiale.

  • Droit à la vie, à la santé, à l’éducation et au développement.

  • Droit d’être entendu (Article 12) : participation active des enfants à la vie sociale et publique.

2. 2025 : double urgence mondiale, crises humanitaires et catastrophe climatique

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Malgré ce cadre juridique solide, des millions d’enfants voient leurs droits bafoués.

A. Enfants et conflits : une génération en danger

Selon les données internationales 2024–2025 :

  • plus de 460 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit,

  • près de 43,3 millions d’enfants déplacés, un record historique,

  • la scolarité est interrompue pour des millions d’entre eux, avec des impacts durables sur leur avenir. Les enfants exposés aux conflits subissent une cascade de violations : violences physiques et psychologiques, recrutement forcé par les groupes armés, ruptures éducatives massives, et insécurité alimentaire. Protéger ces enfants en temps de crise, c’est préserver leur dignité et leur donner les moyens de reconstruire demain.

B. Le climat : une crise des droits de l’enfant

L’UNICEF estime que 1 milliard d’enfants vivent dans des zones exposées aux impacts climatiques extrêmes.
Les conséquences :

  • maladies liées à l’eau insalubre,

  • malnutrition,

  • pertes d’habitats,

  • baisse de la qualité de l’air,

  • perturbation de la scolarité.

Le droit à un environnement sain devient aujourd’hui un pilier émergent des droits de l’enfant. Ignorer la crise climatique, c’est compromettre leur santé, leur avenir, leur vie.

3. « Pour les enfants, par les enfants » : la participation comme levier de changement

Le thème mondial de cette année insiste sur la participation des enfants. Leur voix n’est pas un supplément : c’est une condition du progrès.

Dans le monde comme en Afrique :

  • des parlements d’enfants émergent dans les écoles,

  • des adolescents s’engagent dans des initiatives climatiques, éducatives ou sociales comme pa exemple U-Report

  • des consultations nationales de jeunesse influencent désormais certaines politiques publiques.

Reconnaître les enfants comme co-constructeurs de solutions, c’est renforcer la démocratie, l’innovation et la paix.

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20 novembre : Journée mondiale des droits de l’enfant, un appel à protéger l’avenir

4. Focus Côte d’Ivoire : avancées et défis persistants

En Côte d’Ivoire, la Journée mondiale de l’enfance est un moment fort de mobilisation nationale.

Avancées notables :

  • augmentation du taux de scolarisation dans le primaire,

  • initiatives pour lutter contre les violences basées sur le genre,

  • programmes d’enregistrement des naissances,

  • actions de sensibilisation portées par l’UNICEF et les ministères concernés.

Défis encore présents :

  • violences domestiques et scolaires,

  • travail des enfants dans certaines zones rurales,

  • accès inégal à l’éducation secondaire,

  • exposition des enfants aux risques climatiques (inondations, chaleur extrême),

  • pauvreté persistante dans des zones vulnérables.

La Journée mondiale de l’enfance rappelle l’importance d’investir dans la protection, la santé, la participation et la formation des enfants ivoiriens, qui représentent une majorité de la population.

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5. Que faire ?

Pour faire de la Journée mondiale des droits de l’enfant un véritable levier de changement, chacun pouvoirs publics, familles, écoles, organisations et citoyens a un rôle essentiel à jouer.Dans le domaine de l’éducation, il est crucial de renforcer la formation des enseignants, des parents et des acteurs communautaires aux droits de l’enfant, tout en améliorant la qualité et l’accessibilité des infrastructures scolaires afin de garantir un apprentissage sûr et inclusif.

En matière de protection, les efforts doivent se concentrer sur le repérage, le signalement et la prise en charge des situations de violence, d’abus ou de négligence. Le renforcement des services sociaux de de proximité est indispensable pour apporter un soutien rapide et adapté aux enfants vulnérables.

Face aux défis climatiques et aux urgences humanitaires, il devient impératif d’intégrer systématiquement les besoins spécifiques des enfants dans les politiques publiques, les plans d’adaptation climatique et les programmes de réponse aux crises. Les plus jeunes sont ceux qui subissent le plus fortement les catastrophes et les instabilités : leurs droits doivent être considérés en priorité.

Enfin, pour favoriser la participation, il est essentiel de créer des espaces sûrs, physiques ou numériques, où les enfants peuvent s’exprimer librement, proposer des idées et contribuer aux prises de décisions qui les concernent. Leur voix doit être valorisée et prise en compte comme un véritable moteur de transformation sociale.

La Journée mondiale de l'enfance est l'occasion pour chaque citoyen, parent, enseignant et dirigeant de renouveler son engagement. Les enfants ne sont pas seulement les bénéficiaires de nos décisions ; ils sont les partenaires de notre avenir.

Si l'ampleur des défis mondiaux peut décourager, le potentiel de résilience et la créativité de chaque enfant sont des sources infinies d'espoir.

En ce 20 novembre, faisons de l'écoute des enfants notre priorité. Car protéger leurs droits aujourd'hui, c'est garantir un monde plus juste et plus durable pour demain.

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