Dans la nuit du vendredi 1ᵉʳ août 2025, un grave incident a éclaté dans la commune de Yopougon. Un groupe d’hommes masqués, armés de machettes, gourdins, armes à feu et cocktails incendiaires, a semé la violence dans plusieurs quartiers. Selon les premiers éléments, les assaillants ont incendié un bus de la SOTRA, endommagé un véhicule de la Police nationale et agressé ses occupants.
Arrestation des protagonistes
L’enquête ouverte à la suite de ces événements a conduit à l’arrestation de 9 individus : Kouamé Ol Kouamé Josué alias Général Frazaho, Zoh Inza alias Zoulou, Gnegbre Kado Jean Claude alias Jaguar, Zaholy Pascale, Fofana Souleymane alias Solo, Gnegbre Gbadjale Jean Alain, Gnegbre Ouaga Ange Deshor alias Gbe-Susteme, Kuisse Elphège Fréjus alias Kirikou et Brou Adom Jean-Louis.
Désignation de Lida Kouassi
Lors de leurs auditions, les suspects auraient désigné comme instigateurs Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la Défense, et Koné Boubakar, ambassadeur à la retraite. D’après leurs déclarations, l’objectif de cette opération était de créer un climat de peur et de déstabiliser la population, peu après l’annonce officielle de la candidature du président sortant à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le plan des assaillants incluait l’incendie de bus, de stations-service, du siège local de la Commission électorale indépendante (CEI) à Yopougon Niangon, ainsi que de l’annexe de la mairie du même quartier.
9 personnes interpellées
Ce lundi 11 août 2025, les 9 personnes interpellées ont été déférées à la Section antiterroriste du Tribunal d’Abidjan. Une information judiciaire a été ouverte et des mandats de dépôt émis contre eux pour actes terroristes, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, dégradation et incendie volontaires de biens appartenant à autrui.
Ces infractions sont prévues et sanctionnées par les articles 3, 8, 10 et 11 de la loi n°2024-360 du 11 juin 2024 modifiant la loi n°2015-493 du 7 juillet 2015 relative à la répression du terrorisme, ainsi que par les articles 29, 163, 176, 190 et 493 du Code pénal.