L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a présidé, le samedi 4 janvier 2025 à Abidjan, une session ordinaire du comité central du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dont il est le président. Cette rencontre a permis à l’ex-chef d’État de clarifier les “enjeux de forme et de fond” liés à l’élection présidentielle de 2025, tout en mobilisant ses camarades de parti.
Les enjeux de la présidentielle de 2025 selon Gbagbo
Dans son discours de clôture, Laurent Gbagbo n’a pas mâché ses mots face aux critiques qui interrogent son bilan passé. "Il y en a qui disent que Gbagbo était là, il a fait quoi? La campagne va venir, on va parler. Je vais leur dire ce que j’ai fait”, a-t-il affirmé, invitant implicitement ses détracteurs à un débat franc sur ses actions à la tête de l’État.
Évoquant les périodes de tensions politiques de son mandat, il a également ironisé sur les accusations portées contre lui, notamment en ce qui concerne des mesures prétendument hostiles à certaines cultures : “Moi-même, j’étais en boubou”, a-t-il lancé, dans une pique adressée à ses adversaires politiques.
Deux batailles pour le PPA-CI
Laurent Gbagbo a mis en avant deux défis majeurs pour son parti en vue de l’élection de 2025. Le premier est lié à sa réinscription sur la liste électorale, une “bataille difficile” à cause de sa radiation en raison de la déchéance de ses droits civiques et politiques par la justice ivoirienne. Le second est, bien sûr, la conquête de la victoire lors du scrutin présidentiel.
Malgré cette radiation, le PPA-CI a officiellement investi Laurent Gbagbo comme son candidat à la présidentielle. Cette décision, couplée à un appel à la mobilisation massive des militants et des responsables du parti, reflète la détermination du PPA-CI à relever ces défis.
Une candidature sous le signe de la résistance
Laurent Gbagbo a également tenu à relativiser les jeux d’influence au sein du paysage politique ivoirien : “Il y en a qui font comme si c’est eux qui connaissent les gens. Mais, nous tous, on connaît les gens”. Ces propos traduisent sa volonté de fédérer les soutiens du parti tout en dénonçant les rivalités internes ou externes.
Avec cette session ordinaire, le PPA-CI réaffirme son ambition de peser dans le jeu politique et de porter la voix de Laurent Gbagbo face aux défis qui s’annoncent. Reste à voir comment ces batailles – juridiques et électorales – façonneront l’avenir politique de l’ancien président et de son parti.