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Après l’Algérie, le Cameroun interdit à son tour « Barbie » au cinéma

La direction de la cinématographie et des productions audiovisuelles (DCPA) du ministère de la Culture du Cameroun a interdit « oralement » la diffusion du film à succès « Barbie ».
les acteurs du film Barbie
les acteurs du film Barbie

Alors que le célèbre film Barbie connaît un succès retentissant de par le monde, notamment en Europe, le Cameroun a, après l’Algérie, à son tour interdit sa diffusion sur son territoire, au motif que le film fait la « promotion de l’homosexualité », pénalisée dans le pays. L’interdiction du long-métrage fait suite aux multiples récriminations formulées à l’endroit des circuits Canal Olympia et du ministère de la Culture camerounais, le 17 août, par une partie de l’opinion qui considère que Barbie « pervertirait les enfants ».

Le long-métrage avait été diffusé avec succès à Canal Olympia Douala et Yaoundé, à partir du mercredi 16 août à 15 heures. Mais, le mardi 22 août, la Direction de la cinématographie et des productions audiovisuelles (DCPA) du ministère de la Culture du Cameroun a sommé « oralement à l’ensemble des salles de cinéma du pays de retirer le film de leur programmation, sans fournir aucun document officiel », a indiqué à Box Office Pro le distributeur Pathé BC Afrique.

Un bal d’interdictions

La structure ajoute que « le processus d’obtention du visa d’exploitation avait pourtant été enclenché sans qu’aucune réserve ne soit émise par la DCPA, le film ayant été vu puis autorisé à la diffusion plusieurs jours avant sa sortie en salles ». Le lendemain, la DCPA a conclu que le film serait entièrement censuré au Cameroun, bien qu’à l’heure actuelle, il n’existe toujours « aucun document officiel interdisant la diffusion du film », rapporte Box Office Pro.

En interdisant à son tour le long-métrage, le Cameroun emboîte le pas au Liban, au Koweït et à l’Algérie. Le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mortada, avait lui aussi justifié ce refus par le fait qu’il encourage « l’homosexualité et la transformation sexuelle » et contredit « les valeurs de foi et de moralité ». Le Koweït et l’Algérie ont également interdit un « film propagandiste » pour « atteinte à la morale », ont indiqué les autorités compétentes de ces pays.

En juin dernier, Yaoundé s’était déjà opposé à l’arrivée au Cameroun de l’ambassadeur français chargé des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon. Le même mois, le président du Conseil national de la communication (CNC) avait mis en garde les câblo-opérateurs dont les chaînes diffusaient un contenu jugé à caractère homosexuel.

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