C'est dans un courrier adressé à ses équipes que le président de la Banque mondiale, David Malpass les a informées de l'arrêt momentané de la collaboration entre l'institution et le pays.
Après la déclaration du président tunisien sur la situation des noirs dans ce pays, la Banque mondiale a décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" son cadre de partenariat avec la Tunisie.
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"La Banque mondiale suspend ses travaux avec la Tunisie après que les déclarations du président du pays sur les migrants d'Afrique subsaharienne ont déclenché des actes de harcèlement et de violence à caractère raciste", lit-on.
Pour cette institution financière "la sécurité et l'inclusion des migrants et minorités font partie des valeurs centrales d'inclusion, de respect et d'anti-racisme". Dans l'exécution, la Banque Mondiale ne peut plus lancer de nouveau programme de soutien avec le pays tant que son conseil d'administration ne s'est pas réuni.
Une source proche de la Banque Mondiale affirme que "les projets financés restent financés et les projets en cours restent en cours".
L'institution prévient cependant d'un possible ralentissement de ses actions sur place à cause de la mise en place de mesures de sécurité, en particulier auprès de son personnel originaire d'Afrique subsaharienne et de leurs familles.
Par ailleurs, en Côte d'Ivoire, le samedi 4 mars, un vol de 145 passagers en provenance de la Tunisie a également atterri en fin de journée. Un accueil leur a été réservé par le Premier ministre, Patrick Achi, et plusieurs ministres. Ils ont par la suite été conduits dans un centre d’accueil où ils passeront trois jours pour une prise en charge médicale et psychologique, avant de rejoindre leurs familles.