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Le Maroc, accusé de vouloir dissimuler des cadavres de migrants

Au moins 23 migrants sont morts asphyxiées, écrasées ou des suites de leurs blessures en tentant de rejoindre Melilla, cette enclave autonome espagnole située au nord du Maroc le 24 juin dernier. El País, quotidien espagnol accuse Rabat de vouloir dissimuler la "catastrophe" après que des tombes aient été creusées pour accueillir ces corps.
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Un scandale humanitaire

Ce sont plus de 1 500 migrants, originaires en majorité d’Afrique subsaharienne qui ont été bloqués à la frontière de Melilla par les autorités marocaines. Plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des centaines de personnes entassées sur une aire en plein soleil, visiblement mal en point et des forces de l'ordre vérifiant s'ils sont toujours vivants ou non. Les habitants de Nador décrivent des scènes dantesques : "Tout était sang, sur la tête, sur les mains, sur les pieds...".

Si 133 migrants sont parvenus à franchir la frontière et sont retenus à Melilla, plusieurs organisations humanitaires dénoncent un bilan plus lourd des pertes en vies humaines. El País va jusqu'à décrire l'événement comme “la tentative de franchissement de la valla [le nom de la barrière frontalière à Melilla] la plus meurtrière de l’histoire”

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Rabat, pointé du doigt et division en Espagne

Selon l’édition du 27 juin du journal madrilène, le Maroc “s’empresse d’enterrer les migrants qui ont tenté d’entrer à Melilla” . Le journal rapporte que le dimanche 26 juin, “une douzaine d’ouvriers creusaient 21 tombes dans un terrain vague du cimetière de Nador” pour y enterrer les cadavres des migrants.

“Sans enquête, sans autopsie, sans identification, les autorités cherchent à dissimuler la catastrophe”, dénonce l’Association marocaine des droits humains dans un communiqué repris par El País.

Le parti libéral espagnol Unidos Podemos, a quant à lui, exigé une enquête indépendante et une condamnation de l'action de la police marocaine, à laquelle il attribue le "résultat tragique" du passage à la Melilla.

Mais le président du gouvernement Pedro Sánchez soutient Rabat et attribue ces décès aux mafias qui opèrent avec les migrants, mais il a précisé que la société a "le droit de savoir ce qui s'est passé" à la frontière, en tant que pays et pour les familles des personnes décédées.