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Les genres musicaux qui ont impacté l'Afrique ces 20 dernières années

La musique fait partie des us et coutumes des pays africains et ce depuis la nuit des temps. Les griots chantaient les exploits des guerriers et des nobles, de même que les légendes étaient chantées aux enfants les soirs de clairs de lune. Avec le temps, la musique a évolué mais elle est toujours aussi présente dans le quotidien. En cette fête de la musique, revenons sur les genres musicaux qui ont impacté l'Afrique ces 20 dernières années.

Le groupe Magic System/Magic System

Créé pour décrier les conditions de vie des étudiants dans les universités publiques, le zouglou a fini par devenir une musique populaire, joué dans toutes les maisons et les espaces musicaux. Même si aujourd'hui le zouglou a évolué, il n'est pas très diffèrent du zouglou d'origine où, à travers de l'humour et des métaphores, on pointait du doigt les tares de la vie. L'instrument principal du zouglou, c'est le tambour et il est souvent associé à des objets du quotidien comme des bouteilles ou des fourchettes pour donner un côté familial à la musique. Si le zouglou est né avec Didier Bilé et les membres du groupe Les Parents du campus, des artistes comme le groupe Magic System, Soum Bill, Révolution portent haut ce genre musical.

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Ce genre musical est appelé aussi le genre des faroteurs*. Les créateurs de ce genre faisaient partie de la jet-set à Paris. Très apprécié en Côte d'Ivoire, surtout pendant la guerre de 2002, il reste l'un des principaux genres musicaux en Côte d'Ivoire. À partir du coupé décalé, plusieurs concepts sont nés comme le Bobaraba, le Kpangor, shamakouana...

Arafat DJ, l'artiste aux multiples surnoms a apporté un vent nouveau au coupé décalé, un mélange de afrotrap, afropop et ndombolo. Même après sa mort, il reste l'un des artistes les plus aimés en Côte d'Ivoire.

L'afrobeat est né bien avant la venue musicale de Davido, Wizkid ou Burna Boy. Fela Kuti, dans les années 70 a donné naissance à ce genre qui est une fusion de musique traditionnelle nigériane, jazz, funk et percussions africaines. Ces dernières années, dans une quête de revalorisation culturelle, les artistes s'en sont réappropriés et ont propulsé ce genre sur la scène internationale. Dans la catégorie des grandes figures musicales de l'afrobeat de la dernière décennie, l'on peut citer : Yemi Alade, Diamond Platnumz, Burna Boy, Toofan...

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L'afrotrap a été crée pour donner nouvel air au rap africain de ces 10 dernières années. Mélange de trap, de rumba congolaise, de coupé-décalé, d'afrobeat et de rap, il est né en diaspora, dans la banlieue parisienne, en 2010. Il représente cette jeunesse africaine, d'une part, ouverte sur le monde et d'autre part, rattachée à ses racines. L'afrotrap doit sa popularité et sa vulgarisation aux chanteurs MHD et Black M. Aujourd'hui, l'afrotrap est intégré dans d'autres genres musicaux comme le coupé décalé.

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Différente de la rumba cubaine, la rumba congolaise n'est pas si récente mais elle demeure. Elle a tellement impacté le continent africain qu'elle a été intégré dans le patrimoine immatériel de l’humanité fin 2021. La rumba est reconnue en ses chants en lingala*, ses guitares électriques et le concept de la sape*. Né au Congo lors de la colonisation, ce genre n'a pas mis du temps à s'exporter et à conquérir des cœurs. Des artistes comme Tabu Ley Rochereau, Papa Wemba, Koffi Olomidé ont internationalisé la rumba. Aujourd'hui c'est au tour de Fally Ipupa, Ferre Gola de continuer la mission.

faroteurs* : Personne qui distribue de l'argent de manière ostentatoire, pour frimer

lingala* : Langue bantou parlé dans les 2 Congos

sape* : La société des ambianceurs et des personnes élégantes, un style de vie qui rime avec élégance

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