L'Abidjanaise, l'hymne nationale de la république de Côte d'Ivoire, est un symbole fort de l'identité et de la fierté nationale. Adopté par la loi n° 60-207 du 27 juillet 1960, son statut est confirmé par l'article 29 de la constitution de la deuxième république ivoirienne. Cet hymne, à la fois poétique et patriotique, évoque des valeurs essentielles telles que l'espérance, la paix, la dignité et la fraternité véritable.
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La musique de l'Abidjanaise a été composée par l'abbé Pierre-Michel Pango, inspirée par La Marseillaise. Les paroles ont été écrites par l'abbé Pierre-Marie Coty, avec quelques modifications apportées par le ministre Mathieu Vangah Ekra. Le texte et la musique se complètent pour former un poème lyrique qui exalte les richesses et les valeurs de la terre ivoirienne.
Tentatives de remplacement
Entre 2007 et 2009, sous l'impulsion de Laurent Gbagbo, il fut envisagé de remplacer l'Abidjanaise par l'Ode à la Patrie comme hymne national. Cette dernière, composée en 2002 durant la guerre civile ivoirienne et sélectionnée par concours en 2003, était chantée par les partisans du chef de l’État et diffusée sur les ondes de la RTI. Malgré ces tentatives, l'Abidjanaise est restée l'hymne national officiel. L'Ode à la Patrie a néanmoins été utilisée de nouveau par la télévision d’État pendant la crise de 2010-2011.
Reconnaissance officielle
Les conclusions d'un colloque ont confirmé que les paroles originales de l'hymne national ivoirien étaient bien de l'abbé Pierre-Marie Coty, en harmonie avec la musique de l'abbé Pierre-Michel Pango. C'est cette œuvre, fruit de leur collaboration, qui a été adoptée comme hymne national en 1959 à la suite d'un concours. En reconnaissance de sa contribution, l'abbé Pierre-Marie Coty, devenu évêque de Daloa, a reçu une décoration de la nation ivoirienne, sa première reconnaissance officielle depuis 1960.
Protocole de l'hymne nationale
Lors de la diffusion de l'hymne nationale, il est de coutume pour tous les hommes et femmes de se lever, se tourner vers le drapeau ivoirien, si présent, et se tenir droit avec les bras le long du corps, paumes des mains orientées vers les jambes. La tête doit être levée, et le regard doit suivre le drapeau lors de sa montée. Les personnes en uniforme doivent effectuer un salut militaire dès les premières notes de l'hymne.
Il est traditionnel que le drapeau soit monté en synchronisation avec la durée de l'hymne. Si l'hymne complet est joué, le drapeau atteint le sommet de la hampe à la dernière note. Lors des salutations aux couleurs, fréquentes dans les administrations et établissements publics ivoiriens, le drapeau atteint le sommet de la hampe à la dernière note de l'hymne d'honneur au drapeau, suivi par la mélodie du seul refrain de l'Abidjanaise. Selon les circonstances, le premier ou le second refrain peut être chanté après une demande explicite aux participants.