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Grand Bassam : Alerte maximale après une importante pollution aux hydrocarbures sur le littoral de Gbamelé

Les rives de la plage de Grand Bassam
Une importante pollution aux hydrocarbures, causée par un déversement accidentel à la SIR de Vridi, a atteint le littoral de Gbamelé à Grand-Bassam, entraînant une alerte maximale et l’interdiction immédiate de toute activité balnéaire.
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Un constat alarmant sur plusieurs kilomètres

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La ville balnéaire de Grand-Bassam est en état d’alerte. Depuis le samedi 27 décembre 2025, une vaste nappe de produits pétroliers souille les côtes du village de Gbamelé. C’est un spectacle de désolation qu’ont découvert les riverains : une substance noirâtre et visqueuse, caractéristique des hydrocarbures, recouvre le sable et l’eau sur plusieurs kilomètres.

L’odeur persistante et l’aspect irisé de la mer ne laissent que peu de doutes sur la nature de la pollution. La Préfète du département de Grand-Bassam, Mme Nassou Sidibé, s’est rendue sur les lieux dès le constat établi, accompagnée d’une délégation composée des services de la mairie, de la gendarmerie, de la police et des Affaires maritimes. L’ampleur de la souillure fait craindre un impact durable sur l’écosystème local.

L’origine : un incident technique à la SIR

Alors que les premières hypothèses évoquaient un tanker anonyme, un communiqué officiel du Ministère de l’Environnement a apporté des précisions majeures. Selon les autorités, la pollution provient d’un déversement accidentel de pétrole brut léger survenu à la Bouée 2 de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), située à Vridi.

L’incident s’est produit le samedi 27 décembre 2025 aux environs de 22h05, lors d’une phase de test de déchargement. Sous l’effet des courants marins, la nappe d’hydrocarbures a dérivé vers l’est, affectant directement les plages de Gbamelé, Azuretti, Modeste et Mondoukou.

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Mesures d’urgence : le littoral sous haute surveillance

Face à la gravité de la situation, le Ministre Assahoré Konan Jacques et les autorités locales ont coordonné une réponse immédiate :

  • Interdiction d'accès et de baignade : L'accès aux plages est restreint et toutes les activités de baignade, de pêche et de loisirs nautiques sont suspendues jusqu'à nouvel ordre.

  • Alerte sanitaire : Les populations sont formellement invitées à ne pas consommer les ressources halieutiques (poissons, crustacés) retrouvées sur les plages.

  • Déploiement du CIAPOL et de la SIR : Des barrages flottants ont été installés pour contenir la nappe, et des équipes spécialisées procèdent actuellement à la récupération des produits et au nettoyage progressif des côtes.

Un impact économique et écologique redouté

Cette pollution survient alors que Grand-Bassam s'apprête à accueillir des milliers de visiteurs pour les célébrations du Nouvel An. Les hôteliers et restaurateurs du bord de mer craignent une chute brutale de la fréquentation. Sur le plan écologique, la flore et la faune marines, déjà fragilisées par l'érosion côtière, pourraient subir des dommages irréversibles.

Le Ministère a réaffirmé son engagement pour la remédiation complète des zones affectées, tandis qu'une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de ce déversement à la SIR.

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L'heure est désormais au bilan et à l'action. Alors que le nettoyage s'organise sous l'égide du CIAPOL et de la SIR, l'inquiétude reste palpable chez les riverains de Gbamelé et d'Azuretti. Pour cette cité historique, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, l'enjeu dépasse le simple cadre écologique : c'est tout l'équilibre économique d'une fin d'année déjà entamée qui est en jeu.

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