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Est-ce qu'être macho, c'est sexy ?

Après le succès auprès des femmes de films comme 50 nuances de Grey et 365 jours dans lesquels l'homme se montre dominant et extrêmement confiant, on se demande si les femmes ne préféreraient pas ce type d'hommes. Est-ce qu'être macho, c'est être plus sexy ?

Michele Morrone est Massimo Torricelli dans 365 jours / Instagram Michele Morrone

"Est-ce que Christian Grey est macho ? Je ne pense pas"

Dès les premières réponses de son enquête auprès d'une dizaine de femmes pour l'article, la contributrice se heurte à un problème de vocabulaire. C'est que la ligne entre être macho et être un homme "viril" est fine.

"Christian Grey est juste habitué à être un homme dominant." lui dit Sarah, une de ses interrogées. Mais n'est-ce pas ça être macho ? Le machisme consiste à croire que l'homme est supérieur à la femme et à baser tout son comportement et son attitude envers le genre féminin sur cette croyance. Empêcher sa compagne de voir d'autres hommes, se montrer extrêmement jaloux, être toujours celui qui devrait avoir le dernier mot, séquestrer la femme qu'on veut "posséder" sont autant de comportements machistes qu'on retrouve dans les personnages des deux films érotiques les plus populaires de ces dernières années.

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Pourquoi leur attitude semble-t-elle donc plus appréciée ? À la question "Si Massimo n'était pas riche et qu'il n'était pas aussi beau, vous le trouveriez machiste ?", Myriam, l'une des interrogées répond que "certainement. Mieux vaut être dominé par quelqu'un qui en vaut vraiment la peine".

Est-ce qu'il y aurait des études qui montreraient les préférences des femmes ? Oui. Après le succès du premier épisode de Christian Grey, une étude a été publiée dans The Journal of Sexual Medicine qui révélait que près de 60% des femmes fantasmaient d'être dominées.

"Parmi les femmes, il a été constaté que 60 % des femmes fantasmaient d'être dominées, fessées ou fouettées, ligotées et forcées à avoir des relations sexuelles... Le fantasme d'être dominé était significativement plus grand chez les femmes que chez les hommes, en moyenne, alors que le fantasme de dominer était statistiquement plus fort chez les hommes que chez les femmes, en moyenne." selon cette étude réalisée par une équipe du département de psychologie de l'Université du Québec à Trois-Rivières sur 1500 étudiants.

Mais déjà en 1973, la chercheuse et thérapeute E. Barbara Hinton a interrogé des femmes sur leurs fantasmes sexuels et elles avaient découvert que les femmes fantasmaient d'être "prises de force".

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"Fantasmer sur le fait d'être dominée et l'être vraiment sont deux choses très différentes", souligne d'emblée Christiane. "Tout le monde est un peu farfelue dans sa tête mais dès qu'on fait face à la réalité, il y a énormément de barrières qui se mettent en place."

Sarah rajoute : "La différence, c'est la liberté. Par exemple, Anastasia Steele a choisi de laisser Grey la dominer. C'est un choix féminin et féministe. Être libre de décider si je veux être une femme dominée par un macho, être femme au foyer, être indépendante... Ce sont tous des choix. Mes choix. Dès que je suis mise dans une situation sans mon gré, on me vole ma liberté."

Pour conclure, même si les femmes trouvent "plus attirants les hommes qui ont confiance en eux", elles aimeraient être libres de choisir d'être dominée ou non par des hommes machos. Mais ce choix ne devrait pas déterminer le comportement de l'ensemble de la gente masculine à leur endroit, chaque femme étant différente.

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