Depuis quelques heures, le président nigérien Mohamed Bazoum est retenu à Niamey par la garde présidentielle, commandée par le général Omar Tchiani. Les pourparlers entamés ont échoué. Selon une source proche de la présidence, l'armée a lancé "un ultimatum" à la garde.
Ce mercredi 26 juillet 2023, le Niger est victime d'une tentative de coup d'État. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union Africaine (UA) ont condamné avec véhémence cette "tentative de coup d’État" et appelle à une libération immédiate du président élu.
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Les raisons de la tentative de coup d'État
Pour l'heure, les raisons de la tentative ne sont pas claires. Le message publié sur "X" - ancien Twitter- par la présidence du Niger indique que mercredi matin, "des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale".
Il est également dit dans ce message que "l’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments" ajoutant que "le président de la République et sa famille se portent bien".
Plus d'une tentative de coup d'État
Le Niger n'est pas à sa première tentative de coup d'État. Le 31 mars 2021, le gouvernement nigérien avait annoncé l’arrestation de plusieurs personnes après une tentative de coup d’État présumée, deux jours avant la prestation de serment du président Mohamed Bazoum. L'initiative serait de Sani Gourouza, un capitaine de l’armée de l’air, qui a finalement été arrêté au Bénin et remis aux autorités nigériennes. En février 2023, cinq des militaires décrits comme les principaux acteurs de la tentative de putsch de 2021, ont été condamnés à 20 ans de prison, dont Sani Gourouza.
Pour le moment, aucun dispositif militaire particulier n’est observable ni aucun coup de feu n’a été entendu dans le quartier de la présidence.