Le début de la soirée fut calme, à Nanterre, mais la situation s’est ensuite particulièrement tendue, dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 juin. Ce fut une deuxième nuit d’émeutes en réaction à la mort de Nahel M., adolescent de 17 ans tué lors d’un contrôle routier dans la même ville, mardi 27 juin.
Plus d’une dizaine de voitures et nombre de poubelles ont été incendiées. Les violences se sont poursuivies jusqu’au milieu de la nuit dans la cité Pablo-Picasso. Aux jets de pavés, les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.
Des violences ont également été constatées dans plusieurs villes de France. A Toulouse, un incendie s’est déclaré dans le quartier de la Reynerie. A Lille, des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu en marge d’une manifestation en hommage à Nahel M.
Au total, 150 personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi, a rapporté Gérald Darmanin, qui a dénoncé des « violences insupportables contre des symboles de la République ».
Macron convoque une cellule interministérielle de crise
Le président français Emmanuel Macron a convoqué jeudi matin une cellule interministérielle de crise à la suite d'une nouvelle nuit de violences en réaction à la mort de Nahel, un adolescent tué par un policier lors d'un contrôle routier, a annoncé la présidence.
Un total de 150 personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi et plusieurs bâtiments publics ont été "incendiés ou attaqués", a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Lors d'une conférence de presse, Patrick Jarry, le maire de Nanterre, a appelé à "arrêter cette spirale destructrice" et à une "mobilisation pacifique". "Avec sa famille, ses amis, nous voulons la justice pour Nahel, nous l'obtiendrons par notre mobilisation pacifique, avec ses avocats devant le tribunal et avec tous ceux qui ont la justice au cœur", a-t-il déclaré.