Le 24 mai 2021, le Mali connaissait son cinquième coup d'état militaire et son deuxième en moins d'un an. Après cette prise de pouvoir par Assim Goïta, la CEDEAO a décidé de prendre des sanctions contre le Mali pour le putsch. Ces sanctions étaient d'ordre commerciales et financières telles que le gel des avoirs de l’État malien, le rappel des ambassadeurs…
Alors que le Mali avait été sanctionné par la CEDEAO suite au coup d'état de la junte militaire dirigée par Assim Goïta depuis mai 2021, la CEDEAO a finalement décidé de lever les sanctions de ce pays ce dimanche 3 juillet.
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Mais lors du sommet de la communauté économique des états d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à Accra au Ghana, le dimanche 3 juillet, il a été finalement décidé de la levée de sanctions du Mali. Le pays en retour consent à un retour au régime civil en mars 2024.
Le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou a donné quelques détails concernant cette décision.
"Ils ont également décidé que les sanctions prises en termes de rappel des ambassadeurs des pays membres de la CEDEAO, cette sanction est également levée, donc les ambassadeurs pourront rentrer à Bamako, au Mali."
L’objectif de ce sommet était d’évaluer les efforts déployés pour obtenir des garanties en vue du rétablissement d'un régime civil au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Mais selon Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Secteur Network, dans une interview accordée à TV5MONDE, ces prises de décisions cacheraient la volonté de ladite organisation de regagner leur crédibilité auprès du peuple.
"Lors de ce sommet, il y avait une volonté de la CEDEAO de retrouver une certaine crédibilité notamment aux yeux de l'opinion publique malienne qui a considérablement subi la décision prise de janvier d'adopter des sanctions économiques et financières strictes. D'autre part, depuis plusieurs mois, un certain nombre de chefs d'État ont fait valoir que ces sanctions avaient des conséquences négatives sur leur propre économie. Je pense notamment au Sénégal".
Lors de ce sommet, la CEDEAO a aussi accepté la transition proposée par le Burkina Faso. Rappelons que la junte a promis organiser les élections très bientôt.