Selon le dictionnaire Larousse, brunch est un anglicisme désignant un repas pris dans la matinée et tenant lieu de petit déjeuner et de déjeuner. En Côte d'Ivoire, le concept de brunch a été d'abord l'apanage des hôtels et leur fameux "brunch du dimanche". En effet, chaque dimanche ou une fois dans le mois, les plus grands hôtels proposaient des brunchs payants à leur clientèle. Quelques initiatives privées en organisaient mais ce n'était pas un sujet de conversation ou une offre à grande échelle.
Puis il y a eu le "Akan Brunch", le début de tout. C'est un brunch qui met en avant la culture Akan à travers les mets et la tenue vestimentaire. Des deux éditions déjà faites, cet évènement a toujours eu bonne réputation. Les "brunchers"* en font de bons retours.
Vu le succès de ce concept orienté culture, la communauté Yoruba en Côte d'Ivoire a décidé d'en faire de même et de créer le Yoruba brunch.
S'en est suivi une déferlante d'idées d'évènement du même genre : brunch bété, brunch senoufo, brunch attié… Jusqu'à cette étape, c'était un brunch centré sur les ethnies de la Côte d'Ivoire.
Les ivoiriens ont fini par tourner ces idées en dérision, on a donc eu droit au brunch des féministes où aucune d'entre elles ne voulaient cuisiner, le brunch des comptables où personne ne veut faire sortir l'argent. Ils sont les plus drôles les uns des autres.
Un internaute proposait d'ailleurs de faire un brunch national "qui réunirait toutes les diverses cultures ethniques afin de favoriser les échanges et la découverte culinaire".
Pour l'heure, ce n'est que le Akan Brunch qui s'est tenu et qui prépare sa 3e édition pour la fête de l'indépendance.
"brunchers" : les participants à un brunch