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5 résistants ivoiriens à la colonisation

On le dit par abus de langage : "La Côte d'Ivoire a demandé son indépendance" pour traduire une certaine non-résistance des ivoiriens à la colonisation. Pourtant, dans certaines contrées, la pénétration s'est faite farouchement. Découvrez 5 résistants ivoiriens à la colonisation.

Samory Touré et Lamad Camara

Ce résistant vient tout droit de l'ouest de la Côte d'Ivoire. Ses années d'activités s'étendent entre 1903 et 1906. Au départ, il entretenait des relations cordiales avec le colon, précisément Gustave Gateuil. Mais quand il finit par comprendre le jeu caché derrière cette amitié, Zokou se rebelle contre ses amis d'hier. C'est à travers une stratégie minutieuse qu'il fait appel à une armée de 1000 combattants venant des villages de Sabwa, Galebha et Labea. Ceux-ci brûlèrent le poste de Daloa. Les représailles furent sanglantes et c'est là que Zokou Gbeuli fut arrêté en 1911 et déporté à Zuenoula où il meurt en 1912.

Quand on parle de résistant, il ne faut pas omettre la marche des femmes de Bassam en 1949. Plusieurs femmes ont été au front lors de cette marche de libération, mais Lamad Camara a été le dernier témoin oculaire de cette marche en tant que participante active. Elle est décédée en début d'année 2022. Pour rappel, lorsque les colons ont emprisonné les figures principales du PDCI-RDA en 1949, ces femmes politiques ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Il y a d'abord eu un boycott national sur les produits, puis s'en est suivi la marche de près de 5000 femmes. Les résultats n'ont certes pas été immédiats mais la marche a mis en lumière cet emprisonnement arbitraire.

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Pendant 16 ans, Samory a réussi à tenir les envahisseurs de son empire en échec. Son royaume, le Wassoulou, s’étend depuis le nord de la Côte d’Ivoire jusqu’aux abords de Bamako (actuel Mali). Il en est à la fois le "faama", le chef militaire, et l’ "almami", le chef spirituel. En 1881, lorsque les Français, proposèrent à Samory Touré de placer son royaume sous leur protectorat, l’almami refusa catégoriquement. Ce fut le début d'une guerre sans répit. L'armée de Samory Touré était impressionnante. Elle était forte d’une infanterie de 35 000 hommes, et de 3 000 cavaliers. Elle était équipée de 6 000 fusils modernes. Malgré cette puissante armée, Samory est arrêté en 1898 puis déporté au Gabon où il mourut en 1900.

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Né à Bonoua, Kadjo Amangoua est le 3e fils de Kadjo Komou et de Dame Anghété. En 1894, sous l'ordre du gouverneur Binger, le commandant Pineau mène une attaque sur Bonoua afin de capturer Kadjo et envahir la ville. Mais le contraire se produisit. Les colons perdirent et les grands commandants de ce raid furent tués. Après cette première défaite, un autre raid mais cette fois à canon est lancé contre Bonoua. Malheureusement, cette fois, elle aboutit à la déportation au Gabon de Kadjo Amangoua. En 2000, une parcelle du lieu où a été enterré Kadjo est ramenée en Côte d'Ivoire. Ainsi, il repose sur la terre de ses ancêtres. Une statue à son effigie a été faite dans la ville de Bonoua.

Aussi appelé Blalè qui signifie le fer, Appiah Akaffou est le chef des N'Gban. Pendant 4 ans, entre 1898 et 1901, il a été la bête noire des colons dans la zone de Didiévi, Toumodi, Yamoussoukro. Son surnom faisait référence à son invincibilité face aux lances et aux coupes. Trahi par ses proches, Blalè fut capturé, emprisonné à Toumodi en 1902 puis exécuté. Sa bravoure inspira d'autres résistances dont celle des Nanafouè en 1902.

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