ADVERTISEMENT
ADVERTISEMENT

Affaire Tayc-Julie Konan : comment des amis ont leurré les médias ivoiriens ?

Le buzz du week-end concernait le concert de Tayc et la jeune fille qui avait dansé sensuellement avec lui à ce show. Le relai a été immédiat après les publications des premières photos. On a entendu de tout surtout la rumeur selon laquelle, son petit ami l'aurait quitté dès sa descente du podium. Pourtant, la majorité des informations sur cette histoire était un leurre et a trompé la vigilance des médias ivoiriens.

La prétendue Julie Konan et Tayc

La seule information dans cette histoire dont on est sûr, c'est qu'une jeune fille soit monté sur le podium au concert de Tayc et qu'ils aient dansé ensemble. D'ailleurs, des vidéos les montrent en action. La suite des évènements, c'est l'imagination populaire. Un prétendu copain qui l'aurait quitté ? Il ne s'est jamais prononcé. C'est dans cette mouvance qu'un internaute, Ecclesiaste TaliGoat, a décidé de volontairement créer un fake news pour sensibiliser sur les dangers des fausses rumeurs et de leur amplification.

Ce monsieur a donc créé le personnage fictif JULIE KONAN. Pour lui, c'était invraisemblable que des personnes croient fermement à des histoires racontées sur internet.

ADVERTISEMENT

"En fait c'est un gros canular basé sur un buzz réel. Tout est parti d'une question simple. On s'est demandé mais comment des gens pouvaient considérer comme vérité des rumeurs balancées par des inconnus ? C'était juste incroyable à observer. Un buzz autour d'une scène dans un concert et on a entendu une folle rumeur qui racontait que le petit ami de la fille l'avait gbra*".

Mais ce qui était plus étonnant, c'est le fait que les médias digitaux, censés être professionnels, aient partagés cette rumeur aussi.

"Vu que la rumeur n'était basée sur aucun fondement on a décidé de lancer notre canular que les observateurs les plus avertis ont pris comme tel mais c'était sans compter sur le manque de professionnalisme et de rigueur de nos médias digitaux. On a inventé Julie Konan et son mea culpa et nombreux sont tombés dedans malgré le fait qu'on ait mis SOURCE : WALLAH C'EST VRAI les débats en commentaire étaient passionnés de ouf, plus de 30 milles commentaires suscités sur Facebook au sujet du fameux pardon. Les gens voulaient se daba*"

Aujourd'hui dans la course aux informations et aux likes, on a tendance à ne pas faire la première chose qui devrait être faite : vérifier l'information. En terme de vérification d'informations, il faut s'assurer de la pertinence du contenu et de la viabilité de la source. Dans les cas d'espèce, le contenu semblait être logique mais la source fausse.

ADVERTISEMENT

Résultat du scénario, des médias connus ont relayé cette fausse information et par ricochet les milliers d'internautes qui les lisent.

Ecclesiaste TaliGoat termine pour donner des conseils à ces consommateurs d'informations sur les réseaux sociaux.

"On espère qu'après tout ça, il y aura plus de rigueur chez nos médias sociaux, aussi et surtout chez vous les consommateurs finaux de l'info. Quand vous vous plaignez que les médias mentent, n'oubliez jamais que le problème c'est d'abord vous. Nous autres prenons les rumeurs avec des pincettes. on a cette rigueur que vous trouvez lente. Dans votre précipitation de discuter en premier le gbairai le plus chaud bouillant vous laisser vos émotions prendre le dessus sur votre raison. Et ça donne ce qu'on observé depuis hier".

Une énième prise de conscience sur le fact-checking*.

fact-checking* : vérification des faits

ADVERTISEMENT

daba* : frapper

gbra* : quitter une personne

ADVERTISEMENT

Témoin oculaire? Partagez avec nous vos infos via les réseaux sociaux ou par mail:

Email: redaction@pulse.ci

ADVERTISEMENT