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Air France condamné pour discrimination envers un steward aux tresses africaines

L'histoire se déroule en 2005 à Air France et il a fallu 10 ans à Aboubacar Traoré, un steward de cette compagnie pour avoir gain de cause. En effet, ce salarié s'était rendu sur son lieu de travail coiffé de tresses africaines. Mercredi 23 novembre 2022, la Cour de cassation a tranché en faveur du steward.

Image d'illustration

La compagnie aérienne lui reprochait de porter des tresses africaines sur son lieu de travail. Quant au steward, il s’estimait être victime de discrimination. C'est ainsi que la Cour de cassation, à travers l'arrêt, Pourvoi n° 21-14.060, a donné droit à l’employé. Ce préjudice vient du fait que dans le règlement de ladite compagnie, il est interdit aux hommes de porter des coiffures dont la limite dépasse la nuque au niveau du bord supérieur de la chemise.

"Pour les hommes : Les cheveux doivent être coiffés de façon extrêmement nette. Limitées en volume, les coiffures doivent garder un aspect naturel et homogène. La longueur est limitée dans la nuque au niveau du bord supérieur de la chemise. Pour les femmes : Les tresses africaines sont autorisées à condition d’être retenues en chignon".

Employé depuis 1998, Aboubacar s'est rendu en 2005 au service avec des "tresses africaines nouées en chignon", une coupe dont l'employeur estime qu'elle ne respecte pas le manuel des règles de port de l’uniforme. C'est donc sur rappel que ledit employé a dû porter une perruque jusqu’en 2007, avant de saisir la juridiction prud’homale en 2012. La même année, il a été mis à pied par Air France pour les mêmes motifs. Pour lui, c'est de la discrimination parce que la même coupe est autorisée pour le personnel féminin.

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Passé au tribunal de première instance, puis en appel où la loi a donné raison à la compagnie, le steward a saisi la Cour de Cassation, le dernier recours. Il a finalement bénéficié d’une décision favorable. La Cour a affirmé dans l'arrêt que cette situation "caractérisait une discrimination directement fondée sur l’apparence physique en lien avec le sexe".

Cette situation ressemble étrangement à un fait pareil qui s'est déroulé en Côte d'Ivoire avec l'élève gendarme qui est tombée enceinte en cours de formation.

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