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Blé Goudé répond au gouvernement : 'nul ne peut être poursuivi ou puni pour les mêmes faits'

Lors du conseil de ministre du 17 avril 2024, le porte parole du gouvernement Amadou Coulibaly, avait répondu au nom du gouvernement sur la question du gel des comptes de Charles Blé Goudé et de l'annulation de sa condamnation à 20 ans de prison. Sur cet avis, le Cojep s'exprime. Qu'en est-il ?

Blé Goudé

"Les débats sur le gel et le dégel des avoirs sont fondamentalement des débats de justice. Je ne sais donc pas pourquoi on ramène au gouvernement des questions de justice", dit-il. Pour lui, il est important que tous reconnaissent que la Côte d'Ivoire est un État de droit, et que l'époque où l'on pensait que la justice pouvait être manipulée est révolue.

"Aujourd'hui, il existe bel et bien une justice indépendante. Si Monsieur Charles Blé Goudé souhaite le dégel de ses comptes, et s'il est avéré qu'ils sont gelés, il dispose de voies de recours. Il devrait s'adresser à la justice", a-t-il conseillé.

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Ces déclarations du porte-parole du gouvernement ivoirien ont suscité une réaction du parti de Charles Blé Goudé.

Dans une déclaration signée par Me Serge OURAGA, porte-parole du parti de Blé Goudé, le COJEP rappelle au porte-parole du gouvernement que tous les comptes bancaires des personnalités politiques, notamment de l'opposition, ont été dégelés à la suite des conclusions du dialogue politique et non pas à la suite d'une demande de dégel par ces personnalités.

"Il s’agit juste d’un rappel de faits que le porte-parole du gouvernement est censé ne pas ignorer en sa qualité de participant au dialogue politique. Le dialogue politique est-il une instance judiciaire ? Les vagues successives et salutaires de libérations de personnalités politiques et militaires auxquelles nous avons assistées dans notre pays, résultent de la mise en œuvre de la volonté de décrispation publiquement exprimée par le Président de la République de Côte d'ivoire, son Excellence Alassane Ouattara. Monsieur le porte-parole du gouvernement est également supposé le savoir".

Il a également souligné que les récentes libérations de prisonniers politiques civils et militaires découlaient de la volonté de décrispation publiquement exprimée par le Président de la République, Alassane Ouattara. Concernant le cas particulier de son président, condamné à 20 ans de prison et exclu du registre électoral, le COJEP rappelle que Charles Blé Goudé, ayant été acquitté par la Cour Pénale Internationale pour les événements liés à la crise post-électorale de 2010-2011, ne peut être poursuivi pénalement pour les mêmes faits en Côte d'Ivoire. Ainsi, "sa condamnation à 20 ans de prison et ses conséquences sont essentiellement politiques".

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Le COJEP a également saisi cette occasion pour inviter le porte-parole du gouvernement à adopter une attitude moins condescendante lorsqu'il s'exprime au nom du gouvernement.

"La consolidation de la paix et la désescalade politique nécessitent que certains sujets ne soient pas l'objet de querelles et de polémiques inutiles. Monsieur le porte-parole du gouvernement pourrait contribuer de manière constructive en suivant résolument la voie tracée par le Président de la République : tourner la page des crises qui ont endeuillé notre pays pour envisager ensemble l'avenir", a-t-il conclu.

Cette réponse va-t-elle donner lieu à une autre position du gouvernement ?

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