ADVERTISEMENT
ADVERTISEMENT

Pas de prise en charge pour cette ivoirienne qui se fait agresser sexuellement par des tunisiens

Le Dimanche 10 Avril à 9h30, Victorine Goré Lou est agressée en plein Tunis par 3 tunisiens. Ce Lundi 18 Avril, elle prend la parole lors d'un live Facebook sur Maghreb Ivoire TV pour raconter son histoire. Une semaine après son agression, elle n'a toujours pas été prise en charge correctement et souffre encore des séquelles de cette attaque.

agressée en plein Tunis

Alors qu'elle se rend à l'église avec trois autres de ses amies, Victorine croise en chemin 3 tunisiens qui viennent vers elles. Ses amies ont le temps de fuir. Mais elle, en chaussures à talons ne réussit pas à les semer.

Un des agresseurs l'attrape par les cheveux, un autre lui met les doigts dans ses parties intimes et le dernier, utilisant un couteau la blesse aux genoux, aux jambes et au visage. Elle est assenée de coups. Un quatrième surgit de nulle part et s'apprête à la poignarder quand une de ses amies s'interpose entre lui et Victorine. Quand ils la laissent enfin, Victorine saigne beaucoup. En colère, elle enregistre une vidéo avec ses amis qui deviendra virale dans les communautés de la diaspora.

Quelques jours plus tard, on la déclare morte sur les réseaux sociaux. Même l'influenceur Makosso dans un direct Facebook l'annonce morte. Mais Victorine est bien vivante, juste très amochée. La police à qui elle s'est confiée après son agression a été incapable de lui venir en aide.

ADVERTISEMENT

Victorine raconte que la scène de l'agression s'est produite en pleine rue, en face d'appartements mais qu'aucun des passants ne lui est venu en aide.

À la police, c'est presque pareil. Alors qu'elle est encore tâchée de sang, elle patiente pendant deux heures avant qu'on ne prenne sa déposition. Un officier lui dit "qu'ils doivent traiter des cas plus importants et urgents" avant de s'occuper d'elle.

C'est quand elle perd connaissance dans la station de police qu'elle est conduite dans un centre de santé. On lui prescrit une ordonnance datant du mois passé. Elle doit attendre 3 jours avant de recevoir un certificat médical dûment établi et ce, grâce à l'intervention de son patron.

ADVERTISEMENT

Victorine dit avoir besoin de soins médicaux. Elle saigne toujours et n'a pas les moyens de faire toutes les analyses nécessaires. Elle n'arrive pas à dormir le soir sans prendre des antidouleurs et est incapable de travailler.

Le certificat médical expire dans quelques jours. Bientôt, son affaire sera jugée classée. Elle raconte même avoir rencontré un de ses agresseurs en pleine rue. Mais elle reste incapable de faire quoi que ce soit contre lui.

Son voisin qui prend soin d'elle est disponible au 00216-56-41-92-90 et c'est lui qui reçoit les différents dons des personnes qui veulent bien aider.

Ce n'est pas la première fois que des ivoiriens, en dehors de leur pays se plaignent d'agressions de la part des maghrébins.

ADVERTISEMENT

Sarah, étudiante vit au Maroc nous confie "ils nous lancent souvent des pierres au visage. Ils nous crachent dessus et nous insultent."

Le racisme anti-noir au Maghreb est un sujet bien documenté. En octobre 2015, Marie-Simone, une migrante camerounaise d’une trentaine d’années, avait été victime d’un viol collectif en Algérie. Elle avait eu le plus grand mal à se faire soigner et à porter plainte. Une histoire qui nous rappelle celle de Victorine.

ADVERTISEMENT

Témoin oculaire? Partagez avec nous vos infos via les réseaux sociaux ou par mail:

Email: redaction@pulse.ci

ADVERTISEMENT