Ce pilier des relations entre la France et l’Afrique durant de nombreuses années publie ses mémoires, où il relate sa vie. Il revient notamment sur ses relations avec Laurent Gbagbo, Nicolas Sarkozy mais surtout sur les élections de 2010. Des affirmations qui apportent des éléments de réponses à certaines personnes qui se demandaient : Qui avait gagné les élections présidentielles de 2010 en Côte d'Ivoire ?
Selon Robert Bourgi, Laurent Gbagbo aurait gagné les élections de 2010 en Côte d'Ivoire
Lire Aussi
Il affirme qu'en 2010, pour les élections présidentielles en Côte d'Ivoire, la victoire revenait à Laurent Gbagbo. Il avait gagné les élections. Mal aimé de la France, Nicolas Sarkozy lui aurait demandé de quitter le pouvoir. Et c'est à lui qu'a été assigné la tâche.
Lorsque Nicolas Sarkozy lui a demandé de contacter Gbagbo, Bourgi savait que ce refus de négocier pouvait entraîner de lourdes conséquences. Bourgi a tenté de convaincre Gbagbo que sa vie était en danger en cas de refus, mais ce dernier lui a raccroché au nez, laissant Bourgi avec un sentiment de culpabilité.
ADVERTISEMENT
"Laurent avait gagné les élections, nous savons qu'ils les avaient gagnées, pas Ouattara. Le conseil constitutionnel a dit que c'était Gbagbo. Le président Sarkozy m'appelle et dit il faut que tu appelles ton ami Gbagbo, il doit accepter les conditions. Il aura un statut d'ancien chef d'Etat, 30 millions de FCFA et s'il veut comme il est prof d'histoire, on lui trouvera une chaire", affirme t-il.
Il continue en disant : "Laurent a répondu : il faut que tu dise à Sarkozy que je serai son Mugabé. Bob je t'ai assez entendu et il a raccroché (…) Sarkozy a bondi de son fauteuil et a dit puisque c'est cela je vais le vitrifier. J'ai un mandat, je vais le faire".
"Je ne voulais pas que Laurent Gbagbo vienne à Linas-Marcoussis"
Dans ses souvenirs, Bourgi raconte avoir voulu empêcher Laurent Gbagbo de venir aux accords de Linas-Marcoussis. Mais ce dernier serait quand même venu.
Il a pris la parole parce que sa conscience le tourmentait. C'est la réponse qu'il donne quand on lui pose la question, pourquoi maintenant ? Cette interview donnée à France 24 et TV5Monde Afrique risque de faire tollé à une année des prochaines élections présidentielles en Côte d'Ivoire, en 2025.
