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Les prix des denrées alimentaires vont-ils continuer à augmenter ?

Plus on avance dans le temps, plus les denrées alimentaires, les plus basiques augmentent. En mai dernier, selon les chiffres officiels, l'inflation atteignait 4,6 % en Côte d'Ivoire, au-dessus du seuil de 3 % fixé par l'Union économique et monétaire des Etats ouest-africains (UEMOA). À cette allure, les prix des denrées alimentaires vont-ils continuer à augmenter ?

Le Premier Ministre Patrick Achi, en visite dans un marché/Gouv.Ci

En juillet 2021, l'inflation sur les denrées alimentaires en Côte d'Ivoire était déjà en hausse. La crise sanitaire n'avait pas épargné le domaine agricole local. Aimée, une riveraine confiait à Radio France International (RFI) que le prix de la carotte avait presque doublé.

"Tout a augmenté. Le paquet est à 2 500 FCFA avant, il était à 1 000-1 500 FCFA, s'exclame-t-elle. Non vraiment, cela a beaucoup augmenté".

En 2021, le Premier Ministre Patrick Achi avait expliqué cette inflation par le coronavirus et les coupures intempestives de l'électricité.

Une année plus tard, les prix n'ont pas baissé, bien au contraire ils ont augmenté. En février 2022, les prix des produits alimentaires sont en hausse de plus 11,9 % sur un an. Et parmi ces produits, les légumes frais grimpent de près de 30 %, le poisson de près de 16 %, la viande et les huiles et graisses de 11 %. Par ailleurs, les produits importés ne sont pas exclus, particulièrement les céréales. En raison de la crise Ukraine-Russie, le coût du blé a flambé. Cette grande augmentation du blé a bien entendu une répercussion sur le prix du pain, qui est très consommé dans les ménages ivoiriens.

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Comme le disait le ministre de l'Economie, Adama Coulibaly, en Côte d'Ivoire, un aliment sert de boussole au coût de la vie : c'est la baguette de pain.

Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, le Premier Ministre ivoirien Patrick Achi s'est étonné de savoir que certains prix avaient grandement augmentés lors d'une de ses visites dans un marché.

Le gouvernement ayant conscience de cette problématique a décidé de miser sur des céréales locales. Il a décidé de plafonner le prix de la baguette entre 150 et 200 francs CFA, selon le poids et une subvention de 6,4 milliards de francs CFA a été débloquée pour compenser les boulangers ivoiriens. De plus, les boulangers tout comme l'État ivoirien veulent introduire la farine de manioc dans la fabrication du pain. Le manioc est la deuxième culture locale après l'igname et les chiffres sont estimés à 6,4 millions de tonnes produites chaque année.

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Pour René Diby, boulanger, "Le pari n'est pas gagné, car pour l'Ivoirien, un pain au manioc est associé à un pain de mauvaise qualité. Il va falloir sensibiliser les consommateurs à ces nouvelles saveurs. Et un tel changement doit être précédé d'une campagne de sensibilisation accrue."

Marius Abé Aké, président de la fédération des boulangers de Côte d'Ivoire, est du même avis. "Produire du pain à base de céréales locales peut être la solution pour faire face aux crises alimentaires".

Le 19 juillet, les boulangers ivoiriens se rendront à Dakar pour une rencontre régionale avec d'autres boulangers ouest-africains. Cette rencontre a pour objectif de créer une confédération de la boulangerie qui pourra promouvoir l'incorporation des denrées locales dans la fabrication du pain à hauteur de 15 %. M. Aké précise qu'il est temps de faire de la boulangerie africaine afin de baisser les coûts de fabrication.

Les prix des denrées alimentaires sont en hausse, mais avec les nombreuses solutions du gouvernement ivoirien, la situation va sûrement se stabiliser. Cette situation dommageable fait comprendre qu'il faut investir dans les produits locaux.

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