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Guinée : Alpha Condé et 26 de ses proches sont poursuivis en justice pour meurtre

En septembre dernier, à la suite d'un coup d'État mené par le colonel Mamady Doumbouya, Alpha Condé, président de la Guinée Conakry de 2010 à 2021 est relevé de ses fonctions et est détenu par la junte militaire. 9 mois plus tard, il est reconnu coupable de meurtres, lui et 26 de ses proches.

Alpha Condé, ex président de Guinée Conakry/ PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

La gouvernance de Alpha Condé est taxé de pouvoir ethnocentrique. Pour faire plus simple, il utilise le concept de l'ethnie pour gagner ses élections et gouverner.

"En 2010, Alpha Condé a utilisé le tribalisme, l’ethnocentrisme et des calomnies contre l’UFDG pour justifier la fraude qui l’a porté au pouvoir. Il a dit que les trois autres composantes ne veulent pas de l’UFDG. Parce que le parti est du Fouta. Ce qui est absolument faux !’’ raconte Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

En plus de cela, il est accusé d'avoir voulu se maintenir au pouvoir. En effet, le Président de la Guinée Alpha Condé a voulu tenter un 3è mandat. De New York, le 22 septembre 2019, il a appelé les Guinéens à se préparer à un référendum et à des élections, accréditant encore plus cette thèse. Il y eut des émeutes et des manifestations en guise de protestations contre ce referendum et cette volonté implicite de se maintenir au pouvoir. Puis il a été arrêté par des militaires putschistes le dimanche 5 septembre 2021.

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Selon le document, Alpha Condé et ses proches sont soupçonnés d’atteintes « volontaires à la vie humaine, notamment de meurtre, assassinat et complicité de meurtre et assassinat ; d’atteintes involontaires à la vie ; d’atteintes à la personne constituées par les disparitions forcées, détention, enlèvement », ainsi que d’atteintes volontaires à l’intégrité physique de la personne, notamment « la torture ou les traitements cruels inhumains ou dégradants ». À cela s’ajoutent des accusations de coups, blessures et violences volontaires, d’agressions sexuelles, d’atteintes aux libertés de la personne et d’atteinte à l’économie nationale.

D’après le procureur Alphonse Charles Wright, ces poursuites font suite à une plainte du Front national de défense de la Constitution (FNDC), un groupe dont les activités ont été longtemps réprimées sous le mandat d’Alpha Condé, en raison de leur opposition à un troisième mandat de l’ancien dirigeant.

Renversé en septembre dernier, il avait été libéré fin avril par la junte au pouvoir qui avait indiqué qu’il est désormais "libre de ses mouvements". Cette protection continuera t-elle avec cette condamnation ?

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