Adja accuse
L'histoire se déroule au Sénégal et met en scène Adja Thiaré Diaw, une jeune mannequin de 19 ans et Kaliphone Sall, un activiste sénégalais. Elle raconte dans sa story Instagram toute l'histoire.
"Kaliphone Sall m’a demandé d’aller à l’hôtel Pullman à Dakar pour y prendre un verre, ensuite il m’a fait tourner dans tout Dakar, en changeant tout le temps de destinations. Il a commencé à me faire des attouchements, à m’embrasser au cou. Comme je lui ai fait savoir que je ne voulais pas céder à ses attentes, il a glissé ses doigts dans mes parties génitales. Et c’est là qu’il a commencé à me frapper", rapporte la victime. Il I'a même conduit chez ses parents, tout en ayant pris le soin de lui confisquer son téléphone.
La mère de la victime explique la suite des évènements qui se sont déroulés devant sa maison.
"C’est à ce moment-là que ma fille a commencé à crier et à appeler au secours. Je suis descendue pour secourir ma fille. Et je l’ai trouvé en train de se battre avec Kaliphone Sall, puisqu’elle réclamait son téléphone que le gars a gardé dans sa poche. Le téléphone de ma fille contenait des messages que Kali Phone lui envoyait", a témoigné la mère du mannequin.
La lenteur de la justice sénégalaise
Mais malgré toutes ces confessions, la société sénégalaise fait passer Kaliphone pour la victime. Selon elle, Adja n'aurait pas dû s'habiller aussi sexy ou même n'aurait pas dû le suivre. Pour aller même plus loin, la justice camoufle les preuves selon Adja.
La gendarmerie refuse de sortir mon certificat gynécologique qui est sorti depuis vendredi. Le gynécologue m’avait confirmé que le certificat gynécologique était prêt. Il fallait juste que je ramène la bonne réquisition avec mon prénom et nom complet. Le même jour j’ai ramené la réquisition en compagnie de ma mère au gynécologue », révèle la plaignante.
"La gendarmerie a tout fait pour que la réquisition soit retardée auprès du gynécologue. Est-ce un hasard ? Je ne crois pas. Comment un gendarme qui a une carte d’identité en main se trompe sur le prénom de la victime".
La version de Kaliphone
Interrogé Kaliphone dément l'affirmation de Adja. Il explique qu'il a fait connaissance avec cette Adja Thiaré 3 jours avant les faits. Ils se sont rencontrés chez un de ses amis. Par la suite, ils ont échangé des contacts et s'en est suivi une invitation au restaurant. Par contre, Kaliphone soutient n'avoir jamais violé la jeune fille. Ils ont eu une altercation dans sa voiture après que la jeune fille l'ait agressé.
Par contre, il ne nie pas avoir levé la main sur Adja Thiaré qui d'après lui a ouvert les hostilités. Elle a commencé par prendre son argent dans sa poche sans son consentement avant de vandaliser sa voiture. Il continue pour dire que la jeune fille qui l'accuse de viol était en réalité une "lesbienne". Et c'est Adja Thiaré elle-même, qui lui a fait cette confession lors de leur discussion.
Adja ne compte pas en finir avec cette histoire mais la justice sénégalaise est encore à la traine.