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Bientôt, la création d'une "force anti-putsch" contre les coups d'État en Afrique de l'Ouest

Ces deux dernières années, les coups d'État en Afrique de l'ouest ont été de plus en plus fréquents. Les quatre derniers ont éclaté dans un intervalle de 18 mois. La situation préoccupe la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) à tel point qu'elle envisage la création d'une "force anti-putsch" pour lutter contre les coups d'État en Afrique de l'Ouest.

Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée Bissau et Emmanuel Macron, le président de la France/AFP - LUDOVIC MARIN

De 2020 à 2022, ce sont trois pays ouest-africains qui ont été victimes de coup d'État. La Guinée-Bissau aurait pu s'ajouter à cette liste mais, le président actuel et également président en exercice de la CEDEAO a échappé à un coup d’État en février dernier. C'est ainsi que la CEDEAO analyse la possibilité de créer une "force anti-putsch" pour lutter contre les coups d’État en Afrique.

Cette annonce a été faite ce jeudi 28 juillet par Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau et président en exercice de l’organisation ouest-africaine, lors de la conférence de presse organisée pour la visite du président français, Emmanuel Macron, à Bissau. Il affirme que cette force pourrait permettre de mettre fin aux crises politiques et institutionnelles qui frappent la région depuis quelques années.

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"Il est déjà sur la table la création d’une force anti-putsch que nous sommes en train de penser à créer et cela pourra permettre que tout le monde comprenne qu’en plein 21e siècle, les coups d’États sont inadmissibles et inacceptables(…) on ne peut pas penser que pour arriver au sommet de l’État, c’est un fast-track (…) Il y a des procédures pour devenir chef d’État. il faut que nous soyons tous républicains. C’est le peuple qui a le droit de sanctionner les dirigeants même si les peuples sont parfois aussi complices".

Le Mali, la Guinée et du Burkina Faso n'ont pas échappé à ces putschs. Leurs gouvernements démocratiquement élus ont été renversés.

Pour Emmanuel Macron, le président français, ces situations sont inadmissibles au 21e siècle. "C’est un instrument extrêmement efficace pour lutter contre les déstabilisations qu’on a vu fleurir dans la région où des groupes militaires ont exploité l’affaiblissement des États soumis soit à l’instabilité endémique soit aux coups de boutoir des terroristes, pour prendre le pouvoir".

Pour l'heure, aucun détail n’a été dévoilé sur la forme que prendra cette force anti-putsch de la CEDEAO.

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